Environnement : Soprode dénonce la pollution des eaux du lac Kivu par des déchets divers

Difficile pour cette ONG de se taire face à la destruction de l'écosystème du lac kivu. Dans un atelier de formation tenu à Bukavu le jeudi 27 juillet 2023, cette structure de la société civile, à savoir Solidarité pour la promotion des droits de l'enfant, Soprode, a peint le tableau de cette situation sous le thème : " Problématique de la pollution du lac kivu par des déchets divers, à l'origine de l'augmentation du gaz et ses conséquences sur la biodiversité ".

Danger permanent

Lors des échanges, les participants ont convenu de mener des actions communes afin d'éradiquer ce fléau. Selon l'intervenant principal dans ces assises, un danger sérieux guette le lac kivu à cause des déchets qui y sont jetés en quantité industrielle. C'est cequi accélère l'augmentation du gaz methane et du dioxyde de carbone qui représentent un danger permanent sur les populations au cas où se produirait une éruption dans le lac, fait remarquer l'orateur. 

Dans cet ordre d'idées, le représentant du maire de la ville de Bukavu à cet atelier, cadre de la brigade d'hygiène et assainissement à l'hôtel de ville, Espoir Kibukila, salue l'initiative de l'ONG Soprode d'aborder ce sujet de pollution du lac kivu par des déchets.

À l'en croire, selon des études faites, la ville produirait chaque jour 898 tonnes de déchets dont une partie passe au recyclage et à la décharge finale, et une autre, est déversée dans le lac. D'où, cette pollution des eaux qui préoccupe aujourd'hui Soprode.

Pour sa part, Masimango Coché, secrétaire exécutif de l'ONG Humanité solidaire, réaffirme l'engagement d'éveiller la conscience des habitants à ne plus jeter des déchets dans le lac à travers des rivières et caniveaux à Bukavu.

Il pense qu'une sensibilisation tous azimuts est nécessaire pour mieux gérer des déchets, et les considérer, non plus seulement comme un mal, mais aussi comme une opportunité de création des richesses. 

Les médias présents aux assises ont indiqué qu'ils donneront le meilleur d'eux-mêmes pour vulgariser des textes légaux concernant la gestion des déchets. Aussi, est-il vrai que les médias pourront jouer le rôle d'éduquer la population sur des questions environnementales par le biais de leurs productions. 

Appropriation

De son côté, le directeur de Soprode, Robert Kitumaini Chikwanine, exhorte les participants à s'approprier cette lutte. Son organisation, dit-il, n'a fait que lancer un message à l'endroit de toute la communauté pour qu'elle s'implique dans ce combat.

 La rédaction